
Ce n'est pas tout : les négociations continuent concernant l'arrivée de Franck Ribéry, pour lequel le Bayern Munich demandait récemment 60 millions, et de David Villa en provenance de Valence, pour 38 millions. Difficile de dire si le Français et l'Espagnol rejoindront tous deux le Real cet été : Florentino Perez, fraîchement élu, avait annoncé une enveloppe d'environ 200 millions d'euros, ce qui semble n'autoriser qu'un seul des deux transferts.
Le cas du Bayern est en effet particulier : le club allemand n'a pas besoin de vendre Ribéry, si bien que Florentino Perez semble devoir renoncer à ce troisième recrutement. Mais l'ailier de l'équipe de France a envie de jouer au Real. Zinedine Zidane s'est chargé de le convaincre, et on l'imagine mal rester en Bavière contre son gré. Et pour le club lui-même, dette ou pas, difficile de refuser une plus-value de près de 40 millions d'euros...
Du reste, quel est le point commun entre le Milan AC, Manchester United et le FC Valence ? La dette. Plus de 300 millions d'euros pour le grand Milan, près de 800 pour les Red Devils, et 450 pour un club valencian au bord de la faillite. Des chiffres auxquels il est difficile de faire face en période de vaches maigres. Ainsi, le Real ne recrute pas malgré la crise, mais bien grâce à elle !
C'est donc pendant l'année la plus noire au plan économique depuis la Grande dépression qu'aura été menée la campagne de recrutement la plus coûteuse et la plus ambitieuse de l'histoire du foot-business. Et si une partie des sommes dépensées par le Real viendra éponger la dette qui plombe les finances du Milan, de United ou de Valence, cette injection d'argent frais devrait sans doute contribuer à lancer un mercato paralysé par la crise : de proche en proche, les transferts devraient se succéder pour combler le vide laissé par les joueurs partis au Real, puis à Manchester, Milan, Valence, etc.
Les spectateurs ne peuvent que s'en réjouir : la saison à venir promet des effectifs renouvelés et des chocs mémorables. Et selon toute vraisemblance, la crise aura au moins contribué à bousculer l'hégémonie des clubs anglais sur la scène européenne, pour autant que le Real atteigne ses objectifs et que le Barça parvienne à maintenir son niveau de qualité de jeu. Voilà qui devrait pimenter la Ligue des champions 2009/2010. Et nous consoler un peu du décrochage économique de la Ligue 1...
10 commentaires:
la dette du Real va approcher le Milliard d'euros...
And the question is... Ce modèle est-il tenable en France ?
C'était un débat dans l'After foot de RMC hier soir...
Globalement c'est "difficile". Notamment par la puissance financière et le soutient du Roi dans l'emprunt des 200 millions.
Cependant, il ressort que le Real est simplement meilleur en marketing (tournée, vente de maillot à l'étranger, billeterie etc...) ce qui lui permet de ne pas jouer sur un marché national, comme le font Lyon, OM ou PSG mais de taper International, notamment en Am Sud ou en Asie...
Et si finalement, au lieu de pleurer il fallait se bouger un peu ?
Se bouger dans quel sens? Celui du foot business?
Je préfère encore abandonner la Champions League pour me rabattre sur l'Europa League.
Une DNCG européenne, je ne vois que ça, et comme on parle d'Europe, ne serait-il pas temps d'y harmoniser la fiscalité? Car le vrai problème ce sont les salaires des joueurs.
@Marc : t'as une source ?
@Manuel : Seb a raison, à mon sens. Fondamentalement, on a ici le choix entre deux attitudes : demander à toute l'Europe du football de changer de système (DNCG européenne, etc.) ; ou s'adapter, nous Français, à la nouvelle réalité.
Sans porter de jugement moral, on sent bien quelle est l'attitude la plus réaliste et la plus pragmatique : s'adapter. Parce que si on choisit la première — qui revient à demander à tout le reste de l'Europe de se tirer une balle dans le pied pour qu'on puisse les rattraper —, on peut attendre longtemps !
Devoir présenter des comptes sains en fin de saison, c'est se tirer une balle dans le pied?
@Manuel: Entendu avant hier sur RMC Info. Le président de la DNCG, expliquant qu'il était tout à fait possible pour un club français de présenter des comptes équilibrés par un emprunt de 200 millions d'Euros, à la manière du Real.
Conclusion du débat, la DNCG n'est pas le problème. Je t'assure.
@Manuel : aux propriétaires du club, c'est normal. À la ligue, non. C'est du corporatisme moyen-âgeux.
@Seb : sur ce coup précis, tu as raison. Mais l'idée d'un contrôle des finances des clubs par la ligue me paraît dénuée de tout fondement.
Et sur Bernard Mendy, le Real ne s'est pas manifesté?
Oui, ils cherchent quelqu'un pour apprendre à Faubert à lacer ses chaussures ^^
Merci de bonnes choses
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